Quel CMS offre les meilleures performances web ?

Quel CMS offre les meilleures performances web ?

Une étude récente du HTTPArchive, menée par la communauté open source, dresse le classement des principaux CMS selon leurs performances sur les Core Web Vitals de Google.

Bonne nouvelle : toutes les plateformes ont progressé depuis juin. Mais certaines s’en sortent bien mieux que d’autres. En tête du mois de juillet, on retrouve Duda, avec près de 85 % des sites qui passent les critères de performance de Google. À l’inverse, WordPress ferme la marche avec moins de la moitié des sites conformes.

Pourquoi les Core Web Vitals sont importants

Les Core Web Vitals (ou signaux web essentiels) mesurent la rapidité, la stabilité et la fluidité d’un site. Ils évaluent la qualité de l’expérience vécue par les internautes.

Un site rapide et réactif retient mieux les visiteurs, tandis qu’un site lent les fait fuir. Pour les entreprises comme pour les éditeurs, ces indicateurs sont donc un reflet direct de la satisfaction des utilisateurs et de la compétitivité en ligne.

Comment ces données sont-elles obtenues ?

Le rapport sur les technologies CWV combine deux grandes sources d’information :

  • Le Chrome UX Report (CrUX), qui recueille les données réelles des utilisateurs de Chrome ayant accepté de partager leurs statistiques de navigation.
  • Le HTTPArchive, qui analyse la structure technique des sites et leurs bonnes pratiques en matière de performance.

Ensemble, ces bases permettent de dresser un panorama fidèle des performances réelles des différents CMS.

L’évolution des plateformes entre juin et juillet

Les chiffres montrent clairement qui progresse le plus vite :

  • Joomla : +3,23 % (meilleure progression)
  • Wix : +2,61 %
  • Drupal : +1,47 %
  • Duda : +1,33 %
  • Squarespace : +1,27 %
  • WordPress : +0,90 % (plus faible progression)

Joomla signe la plus forte amélioration, tandis que WordPress affiche la plus faible.

Le classement général de juillet

En termes de résultats globaux, Duda reste largement en tête avec des performances impressionnantes. Voici le classement :

  1. Duda — 84,96 %
  2. Wix — 73,37 %
  3. Squarespace — 68,93 %
  4. Drupal — 60,54 %
  5. Joomla — 54,78 %
  6. WordPress — 44,34 %

Malgré sa belle progression, Joomla reste cinquième. WordPress, lui, continue de traîner derrière.

Pourquoi ces chiffres comptent vraiment

Ces pourcentages ne sont pas anodins. Ils traduisent la différence entre une expérience fluide et agréable… et un site qui agace les visiteurs. Les plateformes en tête offrent une navigation rapide et stable. Celles en bas du classement souffrent encore de lenteurs et de problèmes techniques.

Quelques faits marquants :

  • Duda domine nettement le classement avec 85 % de sites performants.
  • Joomla progresse vite, mais reste encore loin derrière.
  • Wix et Squarespace se défendent bien, mais restent à une bonne dizaine de points de Duda.
  • WordPress reste le moins performant, que ce soit sur la vitesse d’amélioration ou les scores globaux.

Le CMS influence-t-il vraiment le référencement ?

Sur le web, le débat revient souvent : le choix du CMS joue-t-il un rôle dans le classement Google ?

Certains pensent que WordPress, grâce à ses plugins, serait avantagé. D’autres croient qu’il est plus rapide que Wix ou Duda. La réalité est toute autre. Selon les données, WordPress est aujourd’hui le plus lent parmi les systèmes étudiés.

Pour comparaison, près de 85 % des sites Duda obtiennent de bons scores CWV, contre 44 % pour WordPress. Autrement dit, les sites Duda offrent presque deux fois plus souvent une expérience utilisateur fluide.

Le problème de la “dette technique” de WordPress

WordPress traîne un handicap que les CMS propriétaires n’ont pas : une dette technique importante. Cela désigne le poids du code ancien et des choix techniques passés, qui compliquent les mises à jour et freinent l’innovation.

Deux raisons principales expliquent cette situation :

  • WordPress a été conçu à l’origine comme une simple plateforme de blogs, avant d’évoluer vers un CMS complet.
  • Pour rester compatible avec les anciens sites, de nombreuses couches de code ont été empilées au fil des années, rendant le système plus complexe et moins agile.

Ce problème a d’ailleurs été évoqué lors du WordCamp Europe 2025. Le rapport officiel mentionnait un risque de burn-out chez les contributeurs bénévoles, causé par la charge de travail et la difficulté de faire évoluer le projet sans rompre la compatibilité.

Face à ces défis, WordPress a choisi de ralentir son rythme de publication, passant à un cycle annuel de mises à jour. L’objectif est de dégager du temps pour réduire cette dette technique et stabiliser la plateforme.

En conclusion

Si le CMS influençait réellement le référencement, WordPress aurait probablement du mal à se maintenir dans les résultats Google au vu de ses performances. Pourtant, ce n’est pas le cas. Malgré ses faiblesses techniques, il continue de très bien se positionner. Cela prouve que le choix du CMS n’est pas un facteur décisif pour le SEO pur.

En revanche, les performances ont un impact direct sur l’expérience utilisateur et les taux de conversion. Et de ce point de vue, le constat est clair : selon le rapport du HTTPArchive, WordPress reste le dernier de la classe pour les Core Web Vitals au mois de juillet

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