De plus en plus de personnes se tournent vers des outils comme ChatGPT pour remplacer Google ou Bing. Le problème, c’est que ces modèles se trompent souvent, et les conséquences peuvent être sérieuses.
Voici pourquoi il ne faut pas utiliser les chatbots d’IA comme moteurs de recherche :
Ils ne sont pas fiables sur l’actualité
Beaucoup croient que les chatbots sont toujours à jour, surtout depuis que certains peuvent accéder au web. En réalité, ce n’est pas si simple.
Demandez-leur des infos juste après la sortie d’un nouveau produit, comme un iPhone, et vous risquez de lire un mélange de rumeurs anciennes et de suppositions. L’IA peut inventer des détails au lieu de citer les annonces officielles.
L’accès en temps réel ne fonctionne pas toujours correctement. Les pages peuvent ne pas être indexées, les données mises en cache, ou l’IA peut se baser sur ses anciens apprentissages au lieu d’aller chercher la dernière version. Le problème, c’est que la réponse est rédigée de manière fluide et confiante, ce qui donne l’impression qu’elle est exacte.
Pour des informations sensibles au temps, comme une actualité, un lancement de produit ou un changement de règle, mieux vaut encore vérifier directement sur un moteur de recherche classique et consulter les sources fiables.
Ils inventent des faits avec assurance
Un chatbot n’a pas pour mission d’être précis. Il est conçu pour donner une réponse qui sonne bien, même si elle est totalement fausse.
Un voyageur australien en a récemment fait les frais. Avant son départ pour le Chili, il a demandé à ChatGPT s’il lui fallait un visa. L’IA lui a répondu que non, en expliquant que les Australiens pouvaient entrer librement. Confiant, il a réservé son billet… mais à son arrivée, on lui a refusé l’entrée. En réalité, un visa est bien obligatoire.
Ce genre d’erreur arrive parce que ces modèles ne “cherchent” pas les réponses. Ils génèrent du texte à partir de ce qu’ils ont déjà vu. Quand il manque une information, ils comblent les trous avec ce qui paraît crédible, sans jamais préciser qu’ils ne sont pas sûrs. C’est ce qu’on appelle une hallucination. Et le plus dangereux, c’est que la réponse paraît convaincante. Pour des décisions de voyage, de santé ou d’argent, cela peut coûter très cher.
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Ils s’appuient sur des données limitées et biaisées
Les modèles de langage sont entraînés sur d’immenses bases de données issues de sites web, de livres ou de forums. Mais personne ne sait exactement ce qu’elles contiennent ni à quel point elles sont équilibrées.
Par exemple, si vous demandez à un chatbot des conseils fiscaux, il peut répondre avec assurance… sauf que l’explication repose peut-être sur une règle fiscale obsolète ou sur le commentaire d’un internaute trouvé dans un vieux forum. Impossible de savoir d’où vient l’information, ni si elle est adaptée à votre situation.
C’est là que les biais apparaissent. Ils ne concernent pas seulement la politique ou la culture, mais aussi l’époque, la région ou le type de sources privilégiées.
Ils renvoient souvent votre opinion
Les chatbots sont programmés pour paraître utiles. Si vous posez une question en partant d’un présupposé, ils auront tendance à aller dans votre sens.
Demandez “le petit-déjeuner est-il vraiment important”, et on vous expliquera que le sauter n’est pas un problème. Reformulez en “pourquoi le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée”, et vous obtiendrez un argumentaire convaincant sur l’énergie et la concentration. Même sujet, deux réponses opposées.
La plupart du temps, ces modèles préfèrent valider vos idées plutôt que de vous contredire. C’est une manière de vous garder satisfait, et donc de vous inciter à continuer de les utiliser. Mais cela signifie aussi qu’ils n’apportent pas toujours une vraie contradiction utile.
Les chatbots d’IA sont utiles pour comprendre rapidement un sujet ou trouver des idées. Mais ils ne remplacent pas les experts ni les sources officielles. Pour des questions juridiques, médicales, fiscales ou liées aux voyages, il vaut mieux toujours vérifier ailleurs.