Productivité et IA en 2025

Productivité et IA en 2025

Les entreprises ressentent une pression croissante pour adopter l’intelligence artificielle. Les RH ne peuvent plus ignorer l’IA. Ceux qui le font risquent de perdre leurs meilleurs talents et freiner la croissance de leur organisation. D’un autre côté, certains estiment que l’ajout de nouvelles technologies ne se traduit pas toujours par une main-d’œuvre plus productive, notamment en raison du manque de formation.

Le problème de la formation

Selon une étude de Vistage, 75 % des entreprises utilisent déjà l’IA, mais seulement un tiers forment leurs équipes à son usage. Le résultat est que beaucoup peinent à en tirer profit.

Ce manque de formation crée des tensions. Alors que 96 % des dirigeants pensent que l’IA améliore la productivité, 77 % des employés disent au contraire avoir plus de travail, et près de la moitié ne savent pas comment exploiter ces outils.

Jill Goldstein, associée chez IBM Consulting, souligne : « L’IA n’a de valeur que si les employés savent s’en servir et ont envie de l’utiliser. » Elle recommande de miser sur des formations et des tests pratiques pour renforcer les compétences des équipes.

Le changement de mentalité

Avec l’arrivée de l’IA, il faudra aussi changer certaines habitudes. « Les décisions basées sur l’instinct, c’est du passé », affirme Sam Naficy, PDG de Prodoscore. Selon lui, les données doivent guider la gestion, surtout dans les équipes hybrides.

Cette approche s’applique aussi à l’évaluation des performances. « Si vous voulez que vos employés soient productifs, mesurez leur travail de manière claire et récompensez-les. La rémunération influence le comportement, c’est simple », explique Eric Mochnacz de Red Clover.

La technologie ne fait pas tout

Malgré tout, la technologie a ses limites. « Ajouter toujours plus d’outils ne rend pas une équipe plus performante », rappelle Gary Rich, coach exécutif. Pour lui, les dirigeants devraient plutôt aider leurs employés à mieux s’organiser et à se concentrer sur l’essentiel.

Rick Hammell, PDG de Helios, met également en avant des problèmes comme l’épuisement professionnel ou la surcharge de communication dans les équipes hybrides. Il insiste sur l’importance de soutenir la santé mentale et de favoriser une meilleure collaboration.

Matthew Saxon, directeur RH chez Zoom, préconise de réduire le nombre de réunions et de privilégier des échanges asynchrones pour éviter de fatiguer les employés.

Et si moins, c’était mieux ?

Revoir l’organisation du travail pourrait bien être la solution. Une étude menée par Exos et la Wharton School of Business a montré qu’une semaine de quatre jours peut booster la productivité. Avec ce modèle, 91 % des employés se sentent plus efficaces, contre 67 % auparavant.

Pour Greg Hill, DRH d’Exos, « il vaut mieux encourager la flexibilité et les petits ajustements, plutôt que de rester bloqué sur les anciennes méthodes. »

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