Malika Domrane est née à Tizi-Hibel dans la grande Kabylie le 12 mars 1956. Adolescente, elle chante en kabyle dans la chorale du Lycée « Fatma N’Soumer » Elle n’a jamais accepté l’arabisation, on lui a toujours dit qu’elle était kabyle et non arabe. Ainsi, toujours elle a été une femme rebelle et le démontrait, par exemple en portant le pantalon.
À 15 ans, elle compose la première chanson qui va la faire connaître « Tirga temzi » Un titre qu’elle chante encore aujourd’hui.
Diva militante, Malika Domrane qui a côtoyé les plus grands, tel Matoub Lounès et Taos Amrouche entre autre, a même déjà refusé de remettre le « burnous blanc » au président Boumediene, l’homme qui a généralisé l’arabisation en Algérie. Le fait de remettre le burnous blanc signifiait, de façon symbolique, la soumission du peuple kabyle au régime d’Alger.
Dans les années 1970, elle est repérée par un producteur parisien qui a l’idée de créer un duo avec un chanteur kabyle « Sofiane ». En 1979. Ils sortiront leur 1er album duo. Mais cette collaboration musicale sera éphémère, puisque leurs personnalités sont trop différentes.
En 1980, elle sera l’une des rares artistes à s’engager auprès des étudiants et à participer aux émeutes du « printemps berbère »
Plus tard, dans la même décennie, elle deviendra une méga-star…elle chantera avec Matoub et Takfarinas.
En 1994, elle a dû fuir la Kabylie…puisque recevait des menaces. Malika Domrane vivra 12 années d’exil en France.
En 2004, elle entreprend une tournée triomphale avec entre autre un arrêt à Montréal, à Rome et à Alger.