Les meubles traditionnels en bois existent aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Dans les maisons rurales traditionnelles et chez les Touareg, nomades du désert. On utilise différents types de coffres, parfois richement décorés, pour de multiples usages. Le mobilier citadin s’est développé depuis plusieurs siècles, et dans sa forme, et dans sa décoration, pour réaliser des œuvres sublimes.
Histoire
Au XVème siècle, les arts du bois vont jouer un rôle prépondérant dans les décorations intérieures des demeures citadines algériennes. Cet art sera essentiellement urbain car les exigences de décoration, d’ornementation et de technique resteront l’apanage d’artisans qui s’appliqueront à réaliser des œuvres sublimes destinées à une élite qui réside dans les grandes villes (Tlemcen, Béjaïa, Alger…).
Style
Les auvents de portes, les vantaux, les charpentes, les coffres et les plafonds étaient diversement ouvragés selon des méthodes appropriées à chaque style d’objet demandé. Il n’en demeure pas moins que le travail réalisé prenait souvent beaucoup de temps et l’artisan ébéniste s’ingéniait à produire des formes qui sortaient de l’ordinaire bien que l’influence des arts turcs et européens eurent apporté un grand changement dans le travail, notamment avec le relief.
Cette méthode a donné des piéces sculptées du plus bel effet car les incisions pratiquées dans la matière ont donné une profondeur qui orienterera cet art vers la perfection, et ce d’une manière définitive.
Des références naturalistes imprègnent jusqu’à nos jours le style hispano-mauresque. Le mobilier familial était composé de bois peints et sculptés: coffres, étagères, glaces…, parfaite illustration de l’ébénisterie, art qui continue de nos jours à faire des émules par l’enluminure.