Parc national du Tassili

Parc national du Tassili

Le parc national du Tassili, créé en 1972 en pays touareg, se trouve à l’extrémité sud-est de l’Algérie, limité à l’ouest et au sud par les frontières avec la Libye et le Niger. Il a pour vocation de favoriser la protection des peintures et des gravures rupestres – parmi les plus belles du Sahara – ainsi que la préservation du milieu (plateaux, oueds, ergs) et des nombreuses espèces animales qui y ont élu domicile.

Il faut s’imaginer le Tassili des Ajjer comme une monumentale forteresse de pierre qui domine les sables du Sahara central. Flanquée de hautes formations rocheuses qui ressemblent aux tours de guet d’un ksar, elle recèle maints cirques et ravins au fond desquels subsistent des guelta – des mares – où s’abreuvent les méharistes. À l’aube et au crépuscule, les jeux de lumière sur les falaises et dans les éboulis teintent les grès d’ocre, de jaune et de rouge. Inspirés par la magie de ce lieu, les voyageurs les plus imaginatifs ont vu dans ces canyons envahis par le sable et torturés par le vent les rues d’une ancienne cité.

C’est sur les tassili – « plateau » en tamacheq (la langue des Touaregs) – que sont concentrés la plupart des 10 000 sites de gravures et de peintures rupestres. Ces immenses plateaux gréseux qui s’étendent sur 350 000 km2 et qui oscillent entre 500 et 2 200 mètres d’altitude abritent ainsi les vestiges d’un « Sahara vert ».

Sur les dessins rupestres s’observent effectivement des girafes, des rhinocéros, des éléphants, des antilopes, des buffles qui laissent imaginer ce que fut un jour le Tassili. Parmi les animaux qui vivaient au quaternaire autour des bosquets, des lacs et des ruisseaux du Tassili se comptaient des espèces aujourd’hui familières de régions plus méridionales comme la savane. Le climat ayant changé au néolithique, éléphants et girafes laissèrent la place au cerf et au mouflon.
De même, aux chasseurs nomades (les premiers habitants de la région) succédèrent des populations semi-sédentaires de cultivateurs et d’éleveurs de bovidés. Poteries, pilons et molettes, haches polies et pointes de flèches témoignent encore de leurs activités agricoles.

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